Nouveau gouvernement en Côte d'Ivoir

La nouvelle équipe est composée de membres du camp présidentiel, de la rébellion des Forces nouvelles et de l’opposition.
Le président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a officiellement nommé samedi un nouveau gouvernement d'union dirigé par Guillaume Soro, chef politique des ex-rebelles des Forces nouvelles.

Sur les 33 portefeuilles distribués dont quatre à des femmes, le Front populaire ivoirien (FPI, parti présidentiel) et ses alliés disposent de onze postes contre sept aux Forces nouvelles (FN) avec lesquelles ils ont conclu un accord de paix le 4 mars à Ouagadougou.

L'opposition, représentée par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ancien parti unique) et le Rassemblement des républicains (RDR, parti de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara) se repartissent chacun cinq portefeuilles. Le reste va aux petits partis et à la société civile. Le portefeuille-clé de la Défense a été confié à Michel Amani N'Guessan, membre du Front patriotique ivoirien (FPI, le parti du chef de l'Etat).

Retrait des troupes à la mi-avril

Ce nouveau gouvernement qui découle de l'accord de paix de Ouagadougou prévoit la suppression à partir du 16 avril de la "zone de confiance" (ZDC), une bande de territoire qui sépare le nord et le sud ivoirien depuis 2002 à la suite d'un coup d'Etat raté contre le président Gbagbo.

La ZDC sera remplacée par des "postes d'observation", occupés par les "forces impartiales" et réduits de moitié tous les deux mois jusqu'à leur suppression totale, selon les termes de l'accord. Quelque 7.800 casques bleus et 3.500 Français de l'opération Licorne, constituent les "forces impartiales" chargées sous mandat onusien d'empêcher une reprise des affrontements entre les deux camps.